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Aujourd’hui, je vous pressente une des stars de la mer Rouge : Le Napoléon.
Ma première rencontre avec ce général des poissons se déroula en fin de plongée, déjà émerveillée par une multitude de poissons de toutes couleurs et de toutes formes, je m’apprêtais à remonter sur le bateau 
lorsqu’une silhouette de la taille d’un plongeur apparut sous moi. Son œil mobile, souligné par un trait de maquillage, ses lèvres énormes et le dessin subtil tel un labyrinthe m’éblouissent.
Ce n’est pas tout à fait un hasard si je le l’ai rencontré ce jour là. Le Napoléon comme la plupart des poissons a ses habitudes. Vers midi il patrouille en dessous des bateaux. Il faut dire que notre ami est gourmand. Pour mieux l’observer les plongeurs lui offraient des œufs cuits durs. Notre bonhomme a profité de ce resto facile. Mal lui en pris, on retrouva certains d’entre ses congénères morts le ventre rempli d’œufs. Aujourd’hui on demande aux plongeurs de ne plus nourrir les poissons afin d’éviter de tels drames.
A chaque rencontre avec un napoléon on se demande qui observe qui. Son oeil curieux ne nous lâche pas un instant. Par contre il ne se laisse approcher que si nous ne le fixons pas. J’ai donc développé ma technique de regard en biais pour mieux l’observer.
Les Napoléons vivent sur un territoire assez étendu. Leurs groupes familiaux varient entre 4 et 10 individus. Les plus impressionnants par leurs tailles sont les vieux mâles pouvant atteindre 1metre 80, ils ont une couleur turquoise et une bosse proéminente sur la tête d’où leurs noms sans doute. Les femelles plus petites et les jeunes sont plutôt vert-jaune.
C’est souvent le mâle qui apparaît en premier suivit occasionnellement par sa ‘famille’.
Grâce à la clarté de l’eau, il est possible de suivre leurs déplacements de la surface. De sorte que même les non plongeurs peuvent découvrir cet ‘empereur’ de poisson.
